mardi 15 janvier 2013

Carretera austral 23 - Into the wild

Into the wild
Au sud de Cochrane commence une région sauvage, encore peu visitée, au climat rude et sain. 135 kilomètres nous séparent de notre prochaine étape Caleta Tortel, soit trois jours en autonomie complète avec le passage de deux cols très pentus.
Nous quittons Cochrane, halte reposante avec son atmosphère particulière avec ses rues balayées par le silence. C'est bien le dernier endroit où parvient la civilisation sur la Carretera austral ; au sud, c'est encore largement « terra incognita » .
Nous franchissons un premier col très long, plus de 20 kilomètres d'ascension avant une une descente vertigineuse que nous abordons avec la plus grande prudence. A peine en bas la route remonte pour aborder un second col moins pentu mais le vent qui souffle de face rend la tâche difficile. Après avoir descendu quelques 15 kilomètres, nous parvenons à un pont qui enjambe un torrent. Nous décidons de passer la nuit en bivouaquant sous les grands arbres.
Feu de camp, dîner copieux et dodo.
Le lendemain, le vent s'est calmé et nous entamons sous un grand soleil la traversée d'une forêt de « lengas ». La piste est roulante, le paysage bucolique, nous rencontrons de nombreux cyclistes et de rares 4X4 chargés jusqu'au toit qui se rendent à Tortel ou Villa O'Higgins.
Vers 5 heures après une journée « facile », nous trouvons un lieu de bivouac dans une ferme isolée.
Rosa VARGAS et sa petite fille Valentina nous accueillent avec la plus grande gentillesse. Nous passons là une soirée et une nuit inoubliables avec pour décor des glaciers de toutes parts (voir billet suivant : « Chronique de gens (extra)-ordinaires ».
Le lendemain, il nous reste 45 kilomètres à parcourir jusqu'à Caleta Tortel, il fait de plus en plus chaud, nous longeons le rio Baker qui s'est assagi depuis Puerto Bertrand. Les glaciers que l'on aperçoit sont les derniers du Campo de Hielo Norte.
Nous croisons trois jeunes chiliens à vélo qui vivent à Santiago et passent leurs vacances sur la Carretera austral. Leur bonne humeur fait plaisir à voir. Ils me dédicacent mon drapeau chilien que j'arbore fièrement à l'arrière du vélo.
Une crevaison (la première du voyage)nous ralentit quelques kilomètres avant d'arriver à Caleta Tortel.
Pas de camping dans le village mais de nombreuses « hospedajes ». Trois jours de repos dans ce village coupé du monde. (Voir billet suivant)





































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