lundi 7 janvier 2013

Carretera austral 19 - Cerro Castillo à Puerto Tranquilo

125 kilomètres nous séparent de Cerro Castillo à Puerto Tranquilo sur le lac General Carrera. Entre les deux, aucun village seulement quelques fermes isolées et le « ripio » retrouvé.
Nous sommes accompagnés par deux amis argentins, Gustavo et sa compagne Sylvana originaires de Rosario et qui terminent cette année la Carretera austral.
Le vent s'est levé et souffle de plus en plus à mesure que nous montons un col. Certaines portions plus exposées nous font mettre pied à terre plus d'une fois. Des rafales sans doute supérieures à 100 kilomètres à l'heure nous empêchent de dépasser 5 KM/h de moyenne !
Au sommet près de la Laguna verde, nous rencontrons un couple de français en camping car qui nous font un petit café bien chaud.
Rencontre avec un couple d'allemands et un autre de jeunes Polonais.
Nous poursuivons dans un vent infernal qui nous met les cuisses en feu par moment et souffle maintenant pleine face. Après sept heures d'efforts, nous n'avons parcouru que 40 kilomètres !
Nous décidons de bivouaquer dans la campagne mais ce n'est pas facile de trouver un endroit car au Chili, tous les terrains sont clôturés avec du fil de fer barbelé.
Nous trouvons enfin un endroit propice au bivouac au bord d'un petit ruisseau avec un carré d'herbe parfait pour les tentes.
A peine installés, un gros 4X4 s'arrête à notre hauteur : c'est le propriétaire du terrain !!! On craint le pire !
La crainte des premiers instants passée, il se montre compréhensif et nous demande de ne rien laisser traîner et de bien refermer la clôture pour ses vaches. Ouf !
Arrivent ensuite un couple de jeunes polonais à la recherche d'un coin ou dormir et nous voilà maintenant 7 à cuisiner autour du feu.

Le lendemain nous partons tous ensemble bientôt rejoints par un couple d'allemands. Il y a moins de vent mais la route est très longue jusqu'à Puerto Tranquilo. Les premiers à s'arrêter sont les Polonais sur incident mécanique. Le peloton au fil des kilomètres s'étire et après quelques heures, nous nous retrouvons seuls avec Emily. Les jambes tournaient rond, le soleil brille, le vent presque nul, nous décidons de poursuivre jusqu'à Puerto Tranquillo pour fêter ce dernier jour de l'année 2012.

Notre carte est des plus sommaire et n'indique ni les kilomètres ni les difficultés qui s'annoncent.
Bivouac et maté. A gauche Gustavo, mèdecin argentin. Au centre avec son amie Sylvana, en haut à droite deux jeunes polonais tout contents de nous trouver et de partager le bivouac.
En effet les 25 derniers kilomètres sont très difficiles : « ripio » très grossier avec de nombreux nids de poule, tôle ondulée qui secoue les vélos au risque de briser du matériel. Nous sommes obligés de ralentir pour ménager nos montures et là sans crier gare les forces m'abandonnent, court-circuit général, phénomène de fringale redoutable à vélo, une montée tellement raide que nous arrivons à peine à pousser les vélos, frein bloqués, le vélo recule dans la pente sur le gravier...

Malgré la fatigue, je trouve la force de prendre cette photo du couchant à l'arrivée de cette folle journée à Puerto Tranquillo
J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à terminer l'étape, Emily m'attendait à chaque montée mais vers 9 heures du soir, nous rentrons épuisés dans Puerto Tranquillo. Hospedaje, 87 kilomètres au compteur, douche et repas de réveillon (côtelettes d'agneau) dans un bon petit restaurant, notre voisin de table nous offrant le vin chilien.
Nous resterons 3 jours dans le village pour nous reposer et aussi pour faire d'autres visites que vous pourrez découvrir dans les billets suivants.
Le reste de la troupe est arrivée le lendemain
Je me souviendrai longtemps de ce 31 décembre 2012 !





Un couple de français en camping car nous offre le café sur la carretera.









Avec Emily, nous arrivons près de Puerto Tranquillo, il fait chaud, nous sommes bien mais ce sera bientôt pour moi la redoutable panne sèche !
Bernard, cette photo spécialement pour toi qui aime tant les fleurs. Etonnant non ?!

1 commentaire:

  1. les adjectifs ne suffisent plus pour dire le bonheur de vous suivre et de découvrir vos nouvelles photos...en attendant le livre de vos aventures à feuilleter au coin du feu! Merci encore pour toutes ces merveilles que vous nous faites partager.Des champs d'aconit (je crois) à brouter pour apaiser les gros coups de fatigue (c'est une blague,surtout pas!) Mais prends soin de toi quand meme mon frère,lève le pied,tu n'as plus 60 ans!! Nous pensons fort à vous.Bises à vous trois.
    b

    RépondreSupprimer