vendredi 14 décembre 2012

Carretera austral 6 Le parc Pumalin

Le 12/12/12 c'était la fin du monde ou... presque !
Gilles et Jacques dans les thermes d'El Amarillo dans une eau à 50 degrés. Heureux !
Petite étape (32 kilomètres) sous la pluie avant d'atteindre le tout petit village d'El Amarillo où nous nous rendons directement aux thermes se réchauffer dans une eau à 50 degrés. Quel délice !
Malheureusement, le camping des thermes n'est pas encore ouvert et nous devons rebrousser chemin pour nous rendre dans le secteur du parc Pumalin à la recherche d'un autre camping sous une pluie qui redouble de violence. Mais arrivés sur place, ni douche, ni eau courante, seulement des toilettes sèches et nous sommes seuls à bivouaquer dans un décor grandiose de torrents et de glaciers.
Arrivée dans le parc Pumalin. Au loin les glaciers.
Nous décidons de ne pas monter les tentes puisque par bonheur nous trouvons un abri de fortune sous un "techo" aménagé pour les randonneurs. A peine installés, la pluie redouble et le vent se lève, ce fameux vent de Patagonie (1). Une fois "confortablement" installés dans nos duvets, une couverture de survie dessous, une autre par dessus nous nous endormons d'un sommeil lourd réparateur... mais vers deux heures du matin, la tempête qui souffle très fort et l'orage qui gronde vaporise la pluie et inonde notre abri de fortune. Tant bien que mal, nous parvenons à nous lover dans le seul coin de la cabane encore praticable, Emily trouvant refuge sous la table en bois d'alerce tous les trois secoués par des fous-rires incoercibles.
Au petit matin, enfin... vers dix heures nous ouvrons un oeil.
Notre bivouac de fortune !
Non ce n'était pas encore la fin du monde !

  1. La pluie en Patagonie selon Francisco Coloane écrivain fameux de l'ïle de Chiloé.
    Il pleut en Patagonie de mille manières: rafales mugissantes tombées d'un ciel noir, intarissables sanglots célestes transperçant le coeur des vivants qui entrent en communication avec leurs morts reposant dans des cimetières de coquillages, larmes d'animaux aquatiques ou mythologiques tapis au fond des eaux, violentes giclées pareilles à celles des holothuries enfouies dans le sable, ou coups de poings des tempêtes qui s'abattent du ciel. " Le Diable se chamaille avec sa femme", entend-on dans la pénombre des foyers paysans. Les grands alerces conservent dans leur sève la pulsation de trois millénaires de sanglots.
    Parfois, le déluge se déchaîne pendant quarante jours et quarante nuits. On ne sait plus d'où viennent les pleurs. Ciel et terre se trouvent mêlés aux poissons et aux oiseaux...“
    Le passant du bout du monde – éditions Phébus libretto
Emily émerge au petit matin.

Enfin un rayon de soleil après la nuit d'orage... mais ça ne va pas durer longtemps.

Glacier dans le parc Pumalin. Nous avons passé la nuit au pied de ce paysage grandiose.

Parc Pumalin

5 commentaires:

  1. Heureusement que je t'ai parlé sur skype avant de voir ces photos et de lire ces récits ( fort bien écrits d'ailleurs, on s'y croirait!).
    Prenez bien soin de vous.
    Bises Marie

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  2. rolala quelle aventure, j'espère que la suite de votre route sera un peu plus sèche et moins venteuse ! Bon vous avez l'air d'aller bien sur Skype, c'est le principal.
    Papa : Bichounette a regardé tes photos ce matin et a dit "papy il me manque"... je transmets !
    Bisous !
    Anne

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  3. quel bonheur de regarder votre blog,un vrai régal de vous suivre et de
    nous faire partager vos aventures .
    merci pour toutes ces belles photos ,parfois bien impressionnantes ,
    pour ces belles rencontres ,et ces trés beaux textes .
    à bientot ,bises à vous trois .
    b

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  4. Super les moyens modernes qui permettent de profiter de tout cela presqu'en direct. Promis, je vais pédaler , en pensée avec vous, mais bien au chaud dans ma véranda!
    Un bibi à Emily, un bisou à Gillou et un becquot à jacquot

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  5. et moi qui croyais que vous en profitiez pour vous champouiner le crane,aux thermes d'Amarillo.
    Je reconnais bien là mon frère,et qui a trouvé un vieux briscard à sa mesure.

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