Au sud de Cochrane commence une région
sauvage, encore peu visitée, au climat rude et sain. 135 kilomètres
nous séparent de notre prochaine étape Caleta Tortel, soit trois
jours en autonomie complète avec le passage de deux cols très
pentus.
Nous quittons Cochrane,
halte reposante avec son atmosphère particulière avec ses rues
balayées par le silence. C'est bien le dernier endroit où parvient
la civilisation sur la Carretera austral ; au sud, c'est encore
largement « terra incognita » .
Nous franchissons un premier
col très long, plus de 20 kilomètres d'ascension avant une une
descente vertigineuse que nous abordons avec la plus grande prudence.
A peine en bas la route remonte pour aborder un second col moins
pentu mais le vent qui souffle de face rend la tâche difficile.
Après avoir descendu quelques 15 kilomètres, nous parvenons à un
pont qui enjambe un torrent. Nous décidons de passer la nuit en
bivouaquant sous les grands arbres.
Feu de camp, dîner copieux
et dodo.
Le lendemain, le vent s'est
calmé et nous entamons sous un grand soleil la traversée d'une
forêt de « lengas ». La piste est roulante, le paysage
bucolique, nous rencontrons de nombreux cyclistes et de rares 4X4
chargés jusqu'au toit qui se rendent à Tortel ou Villa O'Higgins.
Rosa VARGAS et sa petite fille
Valentina nous accueillent avec la plus grande gentillesse. Nous
passons là une soirée et une nuit inoubliables avec pour décor des
glaciers de toutes parts (voir billet suivant : « Chronique
de gens (extra)-ordinaires ».
Le lendemain, il nous reste 45
kilomètres à parcourir jusqu'à Caleta Tortel, il fait de plus en
plus chaud, nous longeons le rio Baker qui s'est assagi depuis Puerto
Bertrand. Les glaciers que l'on aperçoit sont les derniers du Campo
de Hielo Norte.
Nous croisons trois jeunes chiliens à
vélo qui vivent à Santiago et passent leurs vacances sur la
Carretera austral. Leur bonne humeur fait plaisir à voir. Ils me
dédicacent mon drapeau chilien que j'arbore fièrement à l'arrière
du vélo.
Une crevaison (la première du
voyage)nous ralentit quelques kilomètres avant d'arriver à Caleta
Tortel.
Pas de camping dans le village mais de
nombreuses « hospedajes ». Trois jours de repos dans ce
village coupé du monde. (Voir billet suivant)
toujours de belle photos, continuez à nous enchanter.
RépondreSupprimerBises