Après une bonne nuit de sommeil, les
vélos remisés pour trois jours à l'hospedaje, nous voici fin prêts
pour entamer le trekking de Cerro Castillo qui doit nous mener 1600 m
plus haut au pied de cette montagne déchiquetée considérée comme
l'une des plus belles de Patagonie. Certains touristes croisés en
chemin l'ont même préférée aux fameuses Torres del Paine,
universellement connues.
Une marche d'approche tranquille de six
kilomètres nous amène sur les premières pentes après avoir
franchi à gué plusieurs rios. La montée commence sans problème
sauf que le sentier est plutôt mal balisé et que.. nous nous
perdons dans les broussailles. Deux heures de franche galère avant
de retrouver le chemin dans une pente de plus en plus forte !
Après plusieurs heures d'efforts, nous
arrivons au premier lieu de campement aménagé par la CONAF,
organisme chilien qui gère les parcs. Il est interdit au Chili de
camper ailleurs que dans les endroits prévu à cet effet.
Le camp est très agréable, une table
en bois, un « techo » à l'abri du vent pour cuisiner, un
foyer aménagé pour faire le feu et trois espaces plats pour planter
nos tentes. Nous sommes seuls et après avoir dîné, tôt et
copieusement, nous nous glissons dans nos duvets avec pour seul
compagnon, le chant du torrent qui dégringole tout proche du
campement.
Le lendemain, après une bonne
nuit très douce, nous repartons pour gravir une partie très pentue
dans un pierrier qui n'en finit pas. Nul sentier, juste la carte
genre IGN et la boussole pour ne pas s'égarer. Heureusement, de part
en part, des piquets rouges en métal nous permettent de cheminer sans
nous perdre. Bientôt le sommet. Mais non, après une crête, une
autre et encore une autre avant d'arriver après six heures de marche
au bord de la lagune et au pied de l'immense barre rocheuse du Cerro
Castillo.
Mais quel spectacle, il fait froid, la lagune d'une couleur jamais vue auparavant entre émeraude et bleu laiteux, le Cerro Castillo qui lance ses flèches de granit vers le ciel, le "glaciar" qui par moment lâche un pan de glace bleutée dans la lagune dans un fracas incroyable et nous, silencieux et médusés devant ce décor de matin du monde...
Mais quel spectacle, il fait froid, la lagune d'une couleur jamais vue auparavant entre émeraude et bleu laiteux, le Cerro Castillo qui lance ses flèches de granit vers le ciel, le "glaciar" qui par moment lâche un pan de glace bleutée dans la lagune dans un fracas incroyable et nous, silencieux et médusés devant ce décor de matin du monde...
Encore quelques efforts avant
d'atteindre le second lieu de campement plus bas. Nous traversons des
névés, franchissons à gué un torrent tumultueux et croisons un
couple de chiliens de Santiago qui campent « sauvage ».
Et puis quelques mètres plus loin, d'autres familles chiliennes qui
passent la nuit sur place et nous conseillent de bivouaquer avec eux.
Sans se faire prier davantage, nous posons nos sacs, montons les
tentes, allumons un feu...
Le campement est entouré de glaciers
de toutes parts, craquements et grondements lointains nous bercent
dans cette soirée de rêve. Nous dormons comme des bébés.
Au matin, un franc soleil éclaire les
aiguilles du Cero Castillo.
Nous repartons vers la lagune et
retrouvons nos amis de Santiago. Lui avec un nom de noble digne des
grands d'Espagne me fait chevalier du Cerro Castillo dans un grand
éclat de rire. Nous échangeons évidemment nos adresses et sommes
invités à les visiter à Santiago dès que possible.
Je dois avouer que l'hospitalité
chilienne n'est pas un vain mot et que nous rencontrons sur notre
route des personnes toujours avenantes et prêtes à nous rendre
service. Est-ce dû à l'isolement de la Carretera austral qui
confère aux hommes cette capacité à s'entraider ? Sans doute.
Nous déjeunons au bord de la lagune en
face du Cerro Castillo et malgré le vent froid qui s'est levé et
les nuages qui courent sur les sommets nous avons du mal à quitter
cet endroit d'une puissante beauté.
Nous redescendons vers le village par
un chemin pentu jusqu'à une forêt où attendent des chevaux qui
portent les sacs des touristes.
Arrivés au cœur du village, nous
fonçons à l'hospedaje pour une douche bienfaisante avant d'avaler
un énorme poulet accompagné de riz et d'une bonne salade dans le
bus posé au bord de la route aménagé en restaurant ! C'est la
mode au Chili et c'est bien sympathique.
Dans la chambre de l'hospedaje, après
avoir descendu la montagne nous « descendons » une bonne
bouteille de vin chilien pour fêter ce trekking merveilleux !
émouvante beauté de notre planète bleue et de ses "conquérants de l'inutile" merci à vous trois
RépondreSupprimeret mille voeux pour 2013 du vieux continent . b
oh lala !!! époustouflant !!! continuez à profiter ...
RépondreSupprimerGilloute , je t'envies !! pour les voeux, vous en réalisez une belle part !! allez bisoux à tous les trois ....
une bonne début année pour vous, plein les yeux et de magnifique paysage
RépondreSupprimernous penssons à vous
nous avons passons une agréable fin d'année.
tous le monde va bien
gros gros bisous
La barbe te va bien Gilloutte! Les paysages sont magnifiques. Vous ne rencontrez personne en dehors des villages ?
RépondreSupprimerBises